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Pourrais-tu vivre bien avec très peu... dans le désert ? (car c'est un peu notre futur : plus de chaleur, moins d'eau et de terres cultivables)
Voici le nouveau défi de Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz : devenir autonome dans le désert (en eau, nourriture et énergie) grâce aux low-techs !
Regarder le docu Arte sur l'expérience "Biosphère du Désert".
SOMMAIRE
01:49 Pourquoi ?
03:22 L’arrivée au Mexique
06:36 L’eau
08:38 Le fitness utile
12:01 La nourriture
22:00 Comment vivre de manière géniale sur cette planète ?
32:04 Bilan
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[00:00:52] Aujourd'hui on accueille à nouveau Corentin de Châtel-Perron pour parler des Low-Tech. L'an dernier tu étais venu nous raconter ton défi, enfin il y a 2 ans même, ton défi de vivre 4 mois en autonomie sur un radeau de 70 mètres carrés en Indonésie. Et tu reviens avec 2 nouveaux défis de vivre en autonomie, toujours grâce à des technos frugales. La semaine prochaine on parlera de ton défi actuel, 4 mois en autonomie à Paris justement, pour montrer comment les Low-Tech peuvent être utiles à n'importe qui.
[00:01:19] Mais d'abord aujourd'hui, on va parler de ton précédent défi, 4 mois en autonomie dans le désert mexicain à tester des Low-Tech. Salut Corentin ! Salut Pierre ! Alors je te présente en 10 secondes, t'es ingénieur, navigateur et MacGyver des Low-Tech. Et alors je dis tu mais vous êtes deux, vous êtes parti à deux cette fois pour ces deux défis, dans le désert et en ville,
[00:01:42] avec l'éco-designeuse Caroline Poult. Plus globalement, avec ton équipe depuis 10 ans, vous êtes à la recherche des meilleures innovations Low-Tech qui répondent à des besoins de base, soit l'accès à l'eau, l'énergie, la nourriture, que vous, vous testez ensuite, notamment lors de ces gros défis. Je vous rappelle une Low-Tech, c'est une technologie minimaliste qui est utile, durable et accessible. Contrairement aux High-Tech, c'est quelque chose de plus cher et de facile à réparer.
[00:02:08] Et tu as aussi créé l'association Low-Tech Lab, qui répertorie ces bonnes idées low-cost inventées aux quatre coins du monde et vous expliquer comment les reproduire avec des tutos très clairs pour que ces innovations bénéficient au plus grand nombre aujourd'hui ou dans le futur où le climat va pas mal nous chambouler. Pour commencer, pourquoi partir quatre mois dans le désert cette fois ? Est-ce que c'est parce que ça donne un avant-goût justement du futur avec des températures très chaudes,
[00:02:37] d'une terre aride ou il y a d'autres raisons ? Oui, il y a en partie ça. On voulait se projeter dans le futur et quand on regarde les estimations de l'évolution du climat pour les prochaines décennies, ça montre qu'il y a beaucoup de zones arides qui vont se grandir. Il y a déjà 51% des zones émergées qui sont considérées comme arides. Et c'est un chiffre qui va augmenter. Et donc on s'est dit si on se projette dans le futur, il faut se projeter dans un monde du coup avec moins d'eau,
[00:03:05] moins d'eau potable, moins de pluie, des terres où il y a moins de végétation, etc. Et en plus de ça, on trouvait que c'était, on aime bien tout ce qui est expérimentation sous contrainte et on trouvait que c'était une contrainte vraiment intéressante. On a très peu d'eau, on a très peu de ressources. Voyons comment est-ce que les innovations qu'on a trouvées autour de la terre ces dernières années, et les innovations low-tech peuvent nous aider à vivre bien, même dans un environnement aussi hostile.
[00:03:33] Et du coup, on a cherché un désert qui était proche de la mer, puisqu'on voulait tester nos systèmes de dessalement d'eau de mer, de dessalement solaire. Et c'est comme ça qu'on est tombé sur ce désert dans l'ouest du Mexique. C'est une péninsule qui s'appelle la Basse Californie. C'est un magnifique désert avec des cactus, des scorpions, des croutales, comme un désert de cow-boys, le long de la mer. D'accord, trop bien. Ok, donc vous arrivez dans le désert mexicain.
[00:04:03] Vous avez ramené une espèce de tente de, je ne sais pas, peut-être 40 m², je ne sais pas trop, que vous avez créée en France. Oui, c'est ça. On est allé là-bas en bateau. Il y a des amis qui partaient dans le Pacifique depuis la Bretagne. Et du coup, ils nous ont pris sur leur bateau. Ça a duré un mois, la traversée jusqu'au Mexique. Et on avait à bord, du coup, un peu de matériel. On avait une tente qu'on avait construite nous-mêmes pour l'installer dans le désert.
[00:04:30] Puisque tu vois, on se disait que dans le désert, du coup, il n'y aurait rien pour construire un truc. Du coup, on est venu avec une espèce de tente. En fait, juste la partie textile, la partie en bois, on a acheté en gros des poutres dans la ville d'à côté de ce désert. Et sinon, on avait qu'un autre matériel, un petit peu de matos. Mais le principal, on l'a quand même construit au Mexique. OK. Avec un système d'hydroponie pour faire circuler l'eau et faire pousser les plantes ou des choses comme ça. Tu vas nous en parler.
[00:04:59] Et voilà, l'idée, ce n'est pas du tout de faire de la survie et de chasser. C'est OK, comment est-ce que tu vas, par exemple, élever des grillons et gérer ton cycle de l'eau et vraiment vivre confortablement ? On ne voulait pas prélever dans l'environnement sauvage. Nous, on voulait venir avec un écosystème qui utilise nos déchets et qui les transforme en ressources au maximum. On a récupéré, par exemple...
[00:05:26] Parce que après, nos amis nous ont déposés sur la côte est du Mexique et ensuite, on a traversé le Mexique en bus pour atteindre ce désert. Et sur le chemin, on a récupéré de la spiruline, donc une micro-algue comestible qui peut se nourrir d'urine. On a récupéré un litre de spiruline à Mexico. On a récupéré des grillons, puisqu'ils élèvent aussi des grillons au Mexique. Enfin, on a récupéré un peu tous les êtres vivants de notre écosystème, des champignons aussi.
[00:05:52] Donc, vous étiez dans le bus avec vos grillons et votre tente de 40 mètres carrés ? Oui, ce qui n'était pas évident, parce qu'en fait, entre deux états du Mexique, tu peux te faire contrôler par des espèces d'officiels qui regardent ce que tu trimballes. Et en fait, nous, on a trimballé aussi quelques plantes, des larves de mouches sur la noire, etc. Et à Sacaré, on avait vraiment peur qu'ils ne confisquent que nos espèces vivantes.
[00:06:20] Et au final, ça s'est bien passé. On a eu vraiment un coup de stress. Il y a eu une fois, ils sont passés, ils ont sorti tout le monde du bus et il y a un chien qui est venu renispeler tous les sacs. Et là, on s'est dit, c'est fini, ils vont trouver notre spiruline, notre truc. Mais en fait, le chien a juste trouvé une pizza dans un bagage d'un passager. Par contre, on s'est fait dépouiller par la mafia.
[00:06:46] Juste avant, je ne sais pas si tu as regardé les séries narcos et tout ça. En fait, juste avant d'arriver dans le désert, on passait par un état qui s'appelle le Sinaloa, qui est un peu la maison des narcotrafiquants. Et là, on s'est fait un peu dépouiller de notre argent, mais bon, ce n'était pas très grave. On n'avait pas grand chose sur nous. Ok. Attention, vous allez voir un commentaire. Même s'il arrive des énormes merdes, il est hyper positif. C'est très sympa, c'est narcotrafiquant.
[00:07:16] Le défi en termes de vision, c'est que tu dis, c'est un voyage dans le futur. Est-ce qu'on peut vivre bien, et comme je disais, pas juste survivre, mais vraiment vivre bien avec peu de ressources, sans générer de déchets ni dégrader l'écosystème, comme tu as dit ? Ça, c'est en termes de vision, mais concrètement au quotidien, ça veut dire comment produire de l'eau, de la nourriture et de l'énergie ? On va commencer, tu l'as évoqué par le plus important pour la vie, l'eau. Comment vous avez fait ? Alors, ça, on avait bien préparé le truc.
[00:07:44] Ça fait même des années, pendant des années, peut-être depuis 2016, que je m'intéresse au sujet de comment tu te dessales de l'eau de mer pour la rendre potable. Il y a plein d'escal, j'ai fait plein de prototypes et tout ça. En fait, le truc, c'est que ça demande pas mal d'énergie. Il faut que tu évapores l'eau et que tu la condenses pour que quand tu évapores l'eau, le sel reste. En fait, il n'y a que l'eau pure qui s'évapore. Et ça, ça demande pas mal d'énergie d'évaporer à l'eau.
[00:08:12] Donc, il faut trouver un système qui soit efficace, mais en même temps que tu puisses construire un peu partout, qui coûte pas cher, qui demande pas trop de maintenance, etc. Et quand elle s'évapore, pour ceux qui ne voient pas, parce que forcément, quand on a vu le docus, c'est plus facile, il y a une espèce de tissu qui l'absorbe et du coup, tu peux la faire couler. Alors ouais, c'est le système auquel on est arrivé. On a bossé avec d'autres désingés et tout ça à Concarneau avant de partir et on est arrivé à un prototype où effectivement, t'as de l'eau de mer qui arrive en goutte à goutte
[00:08:40] qui imprègne un tissu noir qui est derrière une vitre et donc ça chauffe parce que par effet de serre, avec le soleil, et donc l'eau s'évapore et se condense contre la vitre et on la récupère dans une petite gouttière. Et donc, c'est très lent comme système, mais nous, on a construit 14 mètres carrés de système comme ça. C'est arrivé jusqu'à produire plus de 40 litres d'eau par jour. Et donc ça, ça suffisait largement pour notre écosystème qui avait été dimensionné vraiment pour consommer le moins d'eau possible.
[00:09:08] Mais ça, c'est deux mois d'expérience et les deux premiers mois, on n'a pas mal galéré. Ouais, on en a parlé. Ouais, ouais, les petits réglages. Ouais. Ensuite, comment vous faisiez pour produire de l'énergie ? Tu parles de fitness utile ? C'est quoi ? Ouais. Alors, dans le désert, il y a pas mal de soleil, donc on comptait pas mal dessus, par exemple pour la cuisson. Il faut savoir que dans un appartement, on ne se rend pas forcément bien compte de combien on consomme d'énergie, parce que c'est toujours la même gueule, les prises électriques ou les boutons,
[00:09:38] on ne sait pas combien de watts il y a derrière. Tout ce qui est chauffage, pour chauffer de l'eau, pour chauffer l'air, etc., ça prend énormément d'énergie. Donc, pour cuire aussi. Et donc, cuire avec le soleil, déjà, après, tu as besoin de beaucoup moins d'énergie électrique. Et ensuite, on avait comme besoin... On avait une parabole solaire. Donc, c'est comme une espèce d'antenne télé, tu sais, en parabole. Sauf qu'à la place de l'antenne, tu mets ta casserole. Ça réfléchit les rayons du soleil.
[00:10:08] Ça les convergait vers un point. Tu les concentres vers tes casserole. Ça, c'est hyper puissant comme système. Un mètre carré exposé au soleil, si tu focalises tous les rayons vers un point, c'est plus de 1000 watts. Donc, c'est comme une bonne bouilloire, tu vois. Je crois que vous disiez, ça peut chauffer jusqu'à 200 degrés. Ouais, même plus, parce qu'on a fait un trou dans la casserole au bout d'un moment. Ah ouais ? Ouais, ouais, c'est vraiment très puissant. Je me demande comment ça doit être dur à contrôler, du coup, si c'est tellement chaud.
[00:10:38] Oui, on pense que c'est dur à contrôler. Même au bout de quatre mois, on avait encore un peu des problèmes de... En fait, il faut que tu règles, après bien la parabole, la distance avec la casserole. Si tu ne veux pas, que ça concentre tout en un point, sinon ça crame juste à un endroit et pas aux autres. Mais bref, il y a plein de trucs qui doivent être cuits lentement et pas d'un coup. Ouais, donc une fois que tu piges le truc, ça va à peu près. Non, ce qui est embêtant, c'est que dès qu'il y a des nuages, du coup, tu ne peux plus cuire de nourriture. Donc, il faut aussi anticiper. Si tu sais que le lendemain, c'est bien d'avoir la météo. Si tu sais que le lendemain, il y a des nuages, tu cuis de la nourriture
[00:11:07] pour le lendemain, la veille. Et du coup, on avait quand même besoin, malgré ça, d'un peu d'énergie électrique. Il y avait certaines ponts pour alimenter le réseau d'eau pour les plantes. On devait recharger nos téléphones avec lesquels on enregistrait un peu toutes les données qu'on mesurait. On avait une lampe pour la nuit, etc. Et donc, pour ça, on avait un petit panneau solaire et on avait une machine de fitness utile. C'était un pédalier. Il y avait aussi l'option rameur
[00:11:37] qui faisait tourner un petit alternateur qui générait de l'électricité et qui rechargeait une petite batterie. D'accord. On faisait votre sport. Oui, 40 minutes de sport, en gros, au réveil, le matin pour faire un peu de bodybuilding. Je ne suis pas ressorti très muscille. Je ne suis pas ressorti. Mais par contre... Vous n'avez pas dû manger énormément non plus ? Non, on bossait à l'air. On n'a pas non plus... On a maigri un petit peu au début. On surveillait vachement notre poids et nos carences.
[00:12:07] On a fait des analyses de sang avant, après, etc. On a perdu un peu de poids au début parce que c'était un peu galère de tout mettre en route. Mais après, on a fini avec un poids stable et équivalent à celui du début. Oui, ça paraît, je viens d'en dire, mais ne reproduisez pas ça. Enfin, vraiment, ils font ça de manière très sérieuse. C'est vraiment des tronchants. En low-tech. Et ils sont suivis par toute une équipe médicale, évidemment. Surtout qu'on a encadré pas mal. C'est Anthony Bertou, nutritionniste, qui est hyper calé là-dedans. On a l'université de Caen qui avait mis plusieurs personnes aussi
[00:12:36] à suivre ça. Il y avait même un psy, etc. Oui. Et pour la bouffe, du coup, le but, c'était de manger des plantes, des algues et des insectes. Tu dis dans le docu que tous les matins, vous avez des centaines de grillons qui naissaient, c'est ça ? Le lait de l'ouache de grillons, c'est un truc qu'on avait documenté en Thaïlande, où ils mangent beaucoup d'insectes. Oui. Alors au Mexique, ils en mangent aussi un peu une autre espèce de grillons, mais qui s'appelle les choprines. Mais en gros, il faut savoir qu'il y a deux milliards d'humains
[00:13:06] qui mangent traditionnellement dans leur régime des insectes. Donc c'est un truc qui n'est pas commun en France, mais qui est quand même très commun dans le monde. Et pourquoi ? Parce que ça prend très peu de ressources d'évitabilité des insectes. Oui, c'est quand même moins d'eau et de surface. Oui. Voilà, c'est ça. Et nutritivement, c'est très bon. C'est ce qu'apporte la viande en général en gros. Oui. Et notamment, nous, quand tu as un régime végane, par exemple, tu as du mal à trouver de la vitamine B12.
[00:13:36] Et là, du coup, ça nous permettait d'avoir notre vitamine B12. Et qu'est-ce que je voulais dire ? Du coup, on s'est mis à élever des grillons. Donc en fait, les grillons, en un mois et demi, entre l'éclosion des œufs et l'adulte, il se passe un mois et demi. Et ensuite, ils chantent. C'est les mâles qui chantent pour attirer les femelles. Ils se reproduisent. Ils pondent des œufs. Et une fois qu'ils ont pendu, c'est-à-dire que tu peux manger les adultes, il y a les enfants qui vont naître après. Tu vois ? Donc on a un cycle comme ça
[00:14:05] d'un mois et demi. Ah oui, quand ils chantent, c'est la période des amours. Parce qu'ils chantent tout le temps, les adultes, non ? Ils chantent tout le temps quand ils sont adultes. D'accord. Mais tu dois attendre qu'ils chantent pour être sûr qu'ils sont adultes. Là, tu mets un pondoir, les femelles vont pondre et paf, dès que tu as des œufs, tu peux manger les adultes. Tu as assuré la génération d'après. Je trouve ça intéressant en termes de questionnement éthique. Notamment, je ne sais pas, moi je suis végétarien, tu vois. Si tu le fais pour la cruauté animale, il y a toujours le débat.
[00:14:35] Mais si tu le fais pour des raisons écologiques, clairement, franchement, entre des tomates sous serre en Espagne ou au Maroc ou à l'autre bout du monde et des insectes, après pareil, ça dépend aussi comment ils sont élevés. La question se pose. Moi, je suis végétarien aussi, à part justement pour les insectes. Parce que vraiment, ça m'a convaincu. C'est vrai qu'il y a toujours cette histoire de cruauté. Ce n'est pas évident. Tu t'y attaches au grillon et les tuer, c'est toujours un petit... Ça fait mal. C'est comme tuer des crevettes. Après moi,
[00:15:05] tu t'y attaches pas non plus comme un chat ou un chien, mais bon, c'est toujours un peu difficile. Oui. Et puis, il y avait une logique dans notre écosystème, c'est qu'ils mangeaient les larves de notre élevage de mouches soldats noirs aussi, qui elles-mêmes mangeaient nos déchets organiques. Et donc, en fait, ça faisait partie d'un... En fait, on a vraiment essayé de créer un écosystème. Et d'ailleurs, petit à petit, pendant l'expérience, on s'est rendu compte de la richesse de l'écosystème local auquel on ne s'attendait pas du tout.
[00:15:36] Mais dans le désert, en fait, tu as plein de trucs géants et là, tu vois très bien que c'est très naturel aussi de tuer d'autres pour manger. Les souris, par exemple, c'est un peu la chair à canon ou je ne sais pas comment on dit du désert. Elles sont bouffées par les oiseaux, par... Il y a plein d'espèces de mammifères. Et donc, je ne sais pas, ça paraît, en tout cas, dans ce contexte-là, ça paraissait pas aberrant de manger des insectes. Je me demandais, c'était quoi, toi, ta low-tech préférée
[00:16:06] du voyage ? Je pense que les dessalinisateurs, ça a été vraiment un combat pour arriver à les faire marcher. Tu vois, on est parti de Concarno en se disant génial, le truc marche très bien. On arrivait à dessaler l'eau du port de Concarno qui est vraiment l'eau. Tu n'as pas envie de la boire, et ça donnait de l'eau pure. Vraiment, on la testait au conductimètre pour voir le taux de minéraux et tout. Elle était vraiment pure.
[00:16:36] Donc, on est parti hyper confiants avec des bons résultats au mètre carré, mais on n'avait essayé que sur un mètre carré. Et une fois à Mexique, le truc ne marchait pas du tout. Les premiers jours, on produisait deux litres, alors qu'il nous fallait plus de 25 litres. Et en fait, ça a mis quasi deux mois, peut-être un mois et demi avant que ça marche bien. et donc finir par réussir, tu vois, atteindre nos objectifs, du coup, on était vraiment
[00:17:05] emballés par cette techno qui est quand même assez simple à fabriquer et qui apporte de la vie parce que là, tu t'en rends bien compte quand tu es dans un désert et que tu as besoin d'eau, chaque litre d'eau compte, chaque goutte d'eau compte parce que tu peux la boire, tu peux cuisiner avec, mais c'est aussi ça, les plantes, elles en ont besoin, les grillons, elles en ont besoin, les mouches, elles en ont besoin, les champignons, elles en ont besoin. tu n'as rien en fait sans eau, l'eau c'est la vie et du coup, je pense que les dessales c'est un de mes coups de cœur de cette expérience. Et tu peux nous expliquer
[00:17:35] pourquoi ça ne marche pas et qu'est-ce que vous avez ajusté ? Ouais, en fait, on a fabriqué ces 14 mètres carrés de dessales quand on est arrivé avec du matériel qu'on a trouvé dans la ville d'à côté et en fait, tu as plein de petits paramètres à régler. Déjà, on n'était plus sur le toit de nos bureaux à Concarneau, c'était sur la plage, donc il y avait des embruns, du sel qui se déposait, du sable, etc. Il y avait
[00:18:06] des fuites d'air un peu, tu sais, il faut que, comme tu veux que ça chauffe à l'intérieur, il faut que hermétiquement ce soit bien isolé, il ne faut pas qu'il y ait de fuites d'air, donc ça, on a mis un moment avant de bien calfotrer les trucs et ensuite, il y a toute une histoire de doux, de mer. Ouais, c'est ça, donc ça refroidit aussi et ensuite, il fallait qu'on apporte de l'eau de mer en goutte à goutte dans ce tissu pour qu'il s'imprègne et en fait, l'eau de mer, elle n'est pas pure, ça faisait un peu de sable, un peu d'algue, donc il fallait la préfiltrer,
[00:18:35] donc on a trouvé un moyen pour la préfiltrer et ensuite, il fallait que le débit d'arrivée, le goutte à goutte, soit assez précis et bien réparti sur les 14 mètres carrés et tout ça, ça a pris des semaines et des semaines. Ensuite, on a eu des animaux qui ont commencé à s'intéresser au truc puisqu'on était les seuls producteurs d'eau douce du désert et du coup, il y a commencé à y avoir tous types d'animaux, des lynx, des coyotes, des blaireaux, des ratons laveurs, des bernard alarmides, des crotales, on a trouvé des abeilles, enfin tout le désert
[00:19:05] commençait à s'intéresser, c'est devenu le bar de la plage. C'est ça qui est génial, mais justement, vous n'avez pas flippé à un moment, vous filmez un crotal qui rôde autour de la tente que vous voyez bouffer une souris, vous aviez l'air assez, un peu stressé, mais quand même assez relax. Ah non, c'était stressant ça les crotales parce que tu ne les vois pas bien, c'est un peu couleur du désert, mais ça te glace le sang quand ça fait, tu sais, c'est un serpent à sonnette donc ça fait le bruit comme ça là quand tu t'approches,
[00:19:35] c'est vraiment un bruit qui doit être imprimé dans nos gènes qui vraiment fait peur. non, ça c'était pas rassurant parce qu'en fait comme on était loin de tout, quand tu te fais morte par un crotal, il faut je crois dans les deux heures quelque chose comme ça être dans un hôpital pour qu'on te file un anténie, comment on dit ? un antévenin ? et nous on était clairement à plus de deux heures de tout hôpital donc ça,
[00:20:05] ça nous a fait peur. Tu avais aussi les scorpions mais les scorpions tu te fais piquer c'est un peu comme une guêpe donc c'est pas mortel. Ah ouais ? C'est un mythe que c'est mortel ou c'est certaines espèces ? Non, ça dépend des... Je ne jouais pas avec les scorpions ça dépend des espèces mais cellules-là il y en avait partout pour le coup on ne les voyait pas les premiers jours on marchait pieds nus et tout et en fait il y a un ami qui nous avait filé une petite lampe UV les lampes bleues là et en fait quand tu te balades avec ça la nuit les scorpions deviennent fluos tu les vois en fluo vraiment
[00:20:34] tu es tout noir et tu n'as que le scorpion fluo et donc une nuit on a commencé à se balader autour et là on s'est rendu compte que tous les trois mètres il y avait un scorpion en fait il y en avait partout. Mais c'est ça que tu racontes très bien aussi et que vous défendez c'est... Au bout d'un moment tu as fait la paix avec le fait que enfin vous avez fait la paix avec le fait qu'il buvait un peu d'eau et ça fait partie de comme quelqu'un qui a son potager et que tu acceptes qu'il y a une partie de ta récolte qui va se faire bouffer par les limaces parce que tu es en communion avec ton écosystème tu n'es pas juste là pour avoir ton truc
[00:21:04] en autonomie mais qui est complètement hermétique à l'environnement dans lequel il s'inscrit Ouais ça ça a été vraiment la grande réflexion de tous ces quatre mois puisqu'au bout d'un moment on a eu le temps de réfléchir après les deux premiers mois où on n'a pas arrêté d'essayer de régler les problèmes c'était quel est notre lien avec la nature sauvage et effectivement on n'est pas arrivé comme ça avec notre bulle avec aucun lien avec le reste ça tu peux pas et c'est pas intéressant et en fait on a dû prendre
[00:21:34] un petit peu notre place dans l'écosystème sauvage local aussi ça c'était super intéressant au début c'est comme si on était des bleus et qu'on se faisait un peu tester par les espèces locales tu vois on s'est fait envahir au début par les fourmis par les scorpions qui sont venus par les souris par pas mal d'espèces qui nous ont pris un peu pour des nazes parce qu'on était vraiment des nazes au début et donc on s'est fait un petit peu comment dire bijeter
[00:22:04] et petit à petit on bonne a pris notre place je pense que quand on a réussi à produire de l'eau là on s'est fait respecter les autres espèces sont dit ah quand même les humains ça sert à faire quelque chose ouais c'est ça ils peuvent nous apporter quelque chose c'est pas juste des gros nazes qui détruisent la planète malgré les galères c'est ça qui m'impressionne donc le docu est disponible sur Arte je vous le mettrai en description voilà mais tu te dis à un moment tu t'isoles et tu racontes que
[00:22:34] ah mais pourquoi je suis toujours heureux même quand les plantes elles poussent pas quand les souris chient dans notre tente et tu dis que c'est parce que tu rêves qu'on puisse vivre de manière géniale sur cette planète ça veut dire quoi vivre de manière géniale et ben en fait j'ai l'impression que la planète a vraiment toutes les ressources qu'il faut et le potentiel de permettre aux humains de vivre beaucoup mieux qu'actuellement
[00:23:03] beaucoup plus épanoui avec assez de nourriture dans un moment plus juste etc enfin j'ai l'impression que sur le papier il y a tout ce qu'il faut pour faire un truc de dingue mais je trouve assez frustrant qu'on n'y arrive pas et on n'a jamais on n'a jamais vraiment réussi quand on étudiait l'histoire de l'humanité on se rend compte qu'il y a toujours eu un espèce de déséquilibre et une espèce d'insatisfaction et du coup ça crée une frustration mais qui donne de l'énergie je trouve c'est un peu comme si
[00:23:34] ouais t'achetais une maison un petit peu délabrée et que tu te disais ouais mais cette maison je l'ai achetée ok elle est délabrée mais mais elle a une vue de dingue et il y a un potentiel de fou tu vois de faire quelque chose de génial et ça ça te donne de l'énergie pour la retaper au final c'est un petit peu ça ouais c'est comme une vieille maison dans un endroit de dingue et ça c'est mon tour du monde avec le bateau Nomade des Mers qui a duré plus de 6 ans où là je me suis bien rendu compte de quel point la planète était géniale et belle
[00:24:04] et que ouais il ne fallait pas baisser les bras ouais il y a deux choses un moi je trouve ça incroyable comment bah personne même évidemment chez les écolos n'a envie de revenir à l'âge de pierre et que vous vous arrivez à montrer que on peut vivre confortablement même avec des des low tech et alors bien sûr il faudra peut-être renoncer à la 5G ou je ne sais pas quoi mais du coup il y a cet imaginaire là qui bon évidemment de toute façon dans chaque expérience t'as plusieurs phases et la phase de mise en route
[00:24:34] de l'écosystème qui est forcément remplie de galères mais un peu comme un potager une fois que ça tourne j'ai l'impression qu'il y a quand même de moins en moins d'efforts à faire et que et que du coup c'est un ouais ça devient de l'abondance globalement et l'autre point où justement ce côté abolir les frontières entre l'humain et le non humain où toi t'as cette capacité d'émerveillement aussi où bah dans le docu tu ramènes des mouches soldats noirs pour votre écosystème qui mangent vos excréments et
[00:25:03] t'es émerveillé de les voir copuler pas parce que parce que c'est du cul mais parce que du coup tu dis waouh mais en fait il y a tout un monde qui s'ouvre ou pareil à un moment il y a un lynx près de votre campement et tu dis purée c'est incroyable que moi je fasse partie de l'univers d'un lynx quoi et ouais on manque de bah d'empathie et de changer de point de vue de se rendre enfin ouais de se rendre compte à quel point il y a vraiment plein d'autres mondes qui coexistent sur notre planète et qu'on est vraiment tout le temps nous dans
[00:25:34] l'être humain l'être humain l'être humain et tout le monde a notre service quoi et pour moi c'est un ce que tu dis là sur l'empathie avec les autres espèces vivantes c'est vraiment un des trucs qui me donne de l'espoir parce que n'importe qui peut avoir de l'empathie pour un animal ou une espèce vivante on l'a bien vu pendant nos préparatifs ce qui est aussi une web série qui raconte un peu comment on a préparé toute l'expérience on a rencontré des spécialistes en spiruline en délions en mouches etc
[00:26:04] et chacun est vraiment amoureux de l'espèce dont il s'occupe mais c'est vraiment incroyable même de être amoureux de spiruline c'est-à-dire que t'es fan d'une bactérie c'est un truc que tu peux même pas voir c'est au microscope tu peux voir un truc qui bouge à peine enfin même qui bouge pas c'est comme un petit ressort qui tourne sur lui-même donc en fait à quel point on peut développer de l'empathie vraiment forte pour n'importe quel être vivant et ça ça me donne vachement d'espoir parce que
[00:26:33] je pense que c'est par ça qu'on arrivera à changer nos modes de vie et le en tout cas si on y arrive je pense que c'est une des bonnes pistes pour y arriver ouais c'est clair basculer de les animaux sont des ressources à des attraits vivants c'est sûr que ça a pas mal d'implications derrière je me baladais dans Paris l'autre jour et je voyais quelqu'un un peu classe tu vois qui ramassait une crotte de chien quand même c'est pas tu vois t'associerais pas facilement
[00:27:02] quelqu'un qui est bien habillé hyper classe sur un coustar qui ramasse une crotte de chien tu dis c'est dégueu ramasser une crotte de chien même moi ça me dégoûterait tu vois et tu te dis par amour pour son chien il y a une empathie qui s'est développée il est prêt à ramasser une crotte de chien enfin parce qu'on l'oblige aussi mais je pense que sinon c'est horrible et il arrêterait d'avoir un chien mais ouais ouais ça ça me donne de l'espoir cette histoire d'empathie je sais pas si t'es le bon exemple l'histoire de la crotte de chien
[00:27:30] mais ça montre en mode c'est absurde que les crottes de nos animaux ne puissent pas rester au sol et nourrir la terre et que mais comme on a foutu une couche de béton dessus pour vraiment bien tuer la planète et il faut que cette couche reste sur tout ouais non je pense je pense que ce serait dégueu de laisser toute la crotte de chien je suis content qu'il le ramasse mais non non c'est pour dire à quel point on peut aimer un animal et bah oui et être prêt à changer son mode de vie et faire des compromis dans sa vie
[00:28:01] pour cet amour du vivant bah oui ouais c'est clair après c'est toute l'histoire de la hiérarchie des animaux mais en finale en 4 mois vous avez quand même ça ça m'impressionne désalinisé 2700 litres d'eau vous avez aussi produit 10 kg de plantes et 15 kg de spiruline donc d'algues et je crois que vous complétez juste un peu avec un peu de nourriture importée c'est ça ? ouais on en produisait aussi des champignons il y en a pas énormément c'était pas évident dans le désert mais on avait
[00:28:31] ce qu'on appelle des intrants des céréales des légumineuses et de l'huile donc en céréales on avait du riz et du maïs en légumineuse c'était pois chiches lentilles en gros et de l'huile et donc ça ça nous demandait environ 1,60€ par jour par personne en moyenne sur les 4 mois et ça nous faisait un peu la base de l'alimentation mais ça c'est des trucs qu'on n'aurait pas pu faire sur une surface si petite ça nous aurait demandé
[00:29:00] beaucoup plus d'eau et nous dans notre vision du futur ça a moins de sens que chacun produise que chacun ait une ferme et produise son assemblée sa serrielle etc il y a des choses qui demandent à être mutualisées et on pense que c'est là les légumineuses et l'huile ça a du sens que c'est mutualisé Est-ce que tu peux nous réexpliquer un peu en détail parce qu'on a évoqué plein d'aspects de votre biosphère de manière isolée mais tu l'as évoqué très rapidement à un moment mais comment
[00:29:29] chaque truc se nourrit l'un l'autre et interdépendant Le principe de cet écosystème c'est donc il y a alors par où commencer on était deux humains avec Caroline nous on produit des déchets organiques il y a de l'urine par exemple qui est utilisé donc c'est très azoté l'urine c'est une bonne source de nourriture pour la production de spiruline qui est donc une micro-algue qui est comestible qu'on mange et l'urine ça peut être aussi transformé par des bactéries
[00:29:59] notamment les bactéries nitrifiantes qui transforment l'azote qui est contenu dans l'urine en nitrate qui est assimilable par les plantes donc quand tu fais passer par ces bactéries là ensuite ça te fait un engrais qui te permet de nourrir des plantes dans un système de culture hors sol c'est à dire que les plantes puisent leurs nutriments dans de l'eau donc tu mélanges l'eau avec l'urine transformée par les bactéries donc il y a une partie de votre urine qui servait à nourrir la spiruline que vous mangez directement et une partie
[00:30:27] à arroser les plantes à aller dans ces bactéries qui transforment ça pour les plantes ouestes oui indirectement donc ça c'est pour l'urine mais sachant qu'on n'utilisait pas toute notre urine en fait il aurait fallu produire beaucoup plus de plantes ou de spiruline pour dire que c'est une ressource trop abondante et ensuite les sels donc les excréments c'était digéré par des mouches soldats noirs ça a mis un moment avant de marcher mais ça a fini par marcher
[00:30:56] donc c'est des larves qui se nourrissent des déchets organiques tu peux aussi leur donner des déchets de cuisine et qui ensuite tu peux les donner à manger à des grillants ou à des poules ou à des poissons donc nous dans notre cas c'était aux grillons et les grillons on pouvait les manger aussi et ensuite les champignons ça ça pousse sur des en général c'est des déchets issus de l'agriculture nous c'était de la paille et voilà ça mange la paille et après ça te fait des champignons
[00:31:25] et tu peux les reproduire aussi quand tu prends un champignon qui a poussé tu l'ouvres tu récupères la partie qui contient des spores et paf tu peux recréer des champignons avec donc tu peux créer des nouvelles générations de champignons le cycle infinit trop bien question débile est-ce que si tu bois autre chose que de l'eau je sais pas tu bois du coca ou du vin ça fout en l'air le cycle ou ça change rien bah non c'est une bonne question parce que en fait de faire partie
[00:31:54] d'un écosystème où tout est recyclé ça te pousse à changer enfin à mieux respecter ton corps aussi parce que tu vas pas je sais pas manger des trucs qui vont tu vois changer la composition de ton urine parce que t'as pas envie ensuite de manger des trucs manger des trucs mauvais mais même jusqu'au point que quand tu te douches comme l'eau était réutilisée pour ensuite être refiterée par les plantes il faut que tu te douches avec des savons organiques
[00:32:24] enfin tu vois c'est un peu une spirale un truc vertueux parce que tu es obligé de mieux manger de mieux un cercle vertueux de mieux manger de mieux respecter ton corps ton environnement parce que tu sais que tout te revient t'es dans une bouche fermée pour finir quel bilan toi tu fais de cette expérience et ben le bilan est plutôt positif parce que au final on a réussi
[00:32:53] à atteindre nos objectifs globalement il y a des trucs qui n'ont pas marché comme on voulait mais l'écosystème on l'a validé et un peu en mode boîte de pétri c'est à dire qu'on a fait vraiment à toute petite échelle on était juste deux dans un petit espace de 60 mètres carrés mais dans des conditions vraiment très extrêmes et d'avoir fait cette expérience ça nous permet d'avoir un modèle d'écosystème qui fonctionne qu'on pourra
[00:33:22] ensuite tester dans d'autres contextes donc là maintenant en ville et puis on a déjà d'autres idées d'autres expériences à faire dans d'autres contextes donc pour nous ça a vraiment été un bond en avant dans nos recherches on a amélioré cet écosystème on a amélioré le protocole aussi pour savoir comment gérer ce genre d'expérience et ouais c'était génial et puis en plus donc ça c'est pour le côté un peu technique low tech mais côté perso c'était vraiment une expérience
[00:33:52] inéluable aussi et ce qui nous a vraiment marqué c'est c'est ce lien avec le monde sauvage et et se rendre compte que si nous on est là dans nos recherches sur les low tech et la sobriété etc la nature sauvage elle est bien au dessus parce que quand t'observes enfin je sais pas comme je te disais tout à l'heure on avait l'impression que dans un désert comme ça il n'y a que des cactus des crotales et des scorpions mais en fait t'as des dizaines des centaines d'espèces différentes
[00:34:22] qui ont créé un écosystème qui est basé enfin il n'y a même pas d'eau douce je sais pas comment ils se débrouillent mais t'as les insectes t'as les plein de types de souris différentes t'as les mammifères t'as les rapaces t'as tous les types d'oiseaux t'as en fait t'as plein de monde qui vit et qui interagit enfin qui est interdépendant en se basant sur quasi rien comme ressource et ça pour nous c'était une belle leçon de voir ça on s'est dit bah en fait nous on est vraiment à un niveau
[00:34:52] très basique et il y a une marge de progression énorme si l'humanité se mettait à faire des recherches dans ce sens là on pourrait multiplier par 10 l'efficacité de nos écosystèmes en fait trop bien merci Corentin c'était un émerveillement pardon désolé c'est galère avec le petit décalège merci Corentin si ça t'a plu la deuxième partie sort la semaine prochaine où Corentin nous parlera de son nouveau défi actuel 4 mois en autonomie dans un appart en banlieue parisienne que là vous voyez derrière
[00:35:21] pour ceux qui regardent sur Youtube pour montrer comment les low tech peuvent s'intégrer dans notre quotidien à monsieur madame tout le monde alors abonne-toi pour pas le louper et ciao tout le monde ciao Corentin à dimanche prochain